Les filles de l’ogre deviennent des filles de fées ou comment passer d’un portrait péjoratif à un portrait mélioratif.
« L’Ogre avait sept filles, qui n’étaient encore que des enfants. Ces petites ogresses avaient toutes le teint fort beau, parce qu’elles mangeaient de la chair fraîche, comme leur père ; mais elles avaient de petits yeux gris et tout ronds, le nez crochu, et une fort grande bouche, avec de longues dents fort aiguës et fort éloignées l’une de l’autre. Elles n’étaient pas encore fort méchantes; mais elles promettaient beaucoup, car elles mordaient déjà les petits enfants pour en sucer le sang. »
Les filles de fées avaient de magnifiques yeux en amande d’un châtain éblouissant. Elles avaient un nez bien fait, ni trop grand, ni trop petit. Leur bouche était fine et quand elles souriaient, on pouvait apercevoir de magnifiques dents de lait. Ces filles étaient resplendissantes et gentilles. Elles promettaient de devenir encore plus belles avec le temps.
Les filles de fées avaient de grands yeux bleus, pareils à la couleur d’un lac, le nez tout rond et une belle petite bouche rose avec de petites dents bien alignées. Elles étaient douces et gentilles, leur sourire répandait la gaieté et leurs ailes étaient pétillantes de couleur.
Les filles de fées avaient de très jolis yeux bleus qui brillaient comme des diamants, un tout petit nez recouvert de taches de rousseur et une bouche merveilleusement rose. Elles avaient de petites dents qui ressemblaient à des perles blanches. Elles étaient douces et gentilles et aimaient beaucoup les enfants.
Les filles de fées avaient de très jolis yeux bleus qui brillaient, le nez retroussé et fin, une petite bouche dont la dentition était parfaite. Elles étaient déjà très douces et gentilles avec leurs enfants.Les filles de fée avaient toutes le teint for beau parce qu’elles mangeaient de bons légumes frais du jardin de leur père ; elles avaient aussi de magnifiques yeux étincelants, un nez petit et rond, un sourire radieux déposé sur leurs lèvres. Quand elles ouvraient leur bouche on apercevait de belles dents aussi blanches que la neige. Elles étaient douces et gentilles. Plus tard, elles deviendraient de belles et gentilles jeunes filles.
à partir d’images de Frédéric Clément projetées au tableau numérique, imaginez une histoire qui s’intitulera Le luthier de Venise.
Le luthier de Venise imaginé par Tao
Venise, ses gondoles, son carnaval, ses bals masqués, ses rêves, sa magie…
…et même son luthier qui, un jour, fit connaissance avec des rapaces et des petits félins.
Il fut émerveillé par leurs pouvoirs et les apprivoisa.
Les félins et les rapaces adorèrent sa musique.
Le jour du carnaval, il y eut un voile de brume. Le luthier et ses compagnons s’y faufilèrent. Ils jouèrent et chantèrent ensemble : les chats miaulèrent gracieusement et les rapaces sifflèrent joyeusement.
Toute la foule entendit et adora, sans savoir d’où venait cette douce musique ensorcelante.
Alexandre, Jean-Baptiste et Laura avec la complicité de toute la classe de 601 jouent un sketch de Fanny Joly, extrait de Et si on jouait.
Super-Gnognotte
Extrait deSi on jouait de Fanny Joly
Quand le sketch commence, une certaine excitation règne sur le plateau
Le présentateur, JIMMY, vérifie sa tenue, son profil. Pendant qu ‘il cherche dans ses fiches, Bernard adresse des signes de triomphe, à la caméra.
BERNARD demande sans arrêt : «Est-ce que ça filme ?»
SIMONE se ronge les ongles en marmonnant : «J‘ai peur, maman j’ai peur!»
Soudain, une musique pétaradante (le générique) retentit. Jimmy bondit devant la caméra.
JIMMY Eh. bien, chers amis téléspecta-teurs, chers amis téléspecta-joueurs, bonjour et bienvenue sur le plateau de SUPER-GNOGNOTTE ! Applaudissements.
Pour un nouveau numéro de SUPER-GNOGNOTTE ! Applaudissements.
Avec toute l’équipe de SUPER-GNOGNOTTE! Applaudissements.
Et aujourd’hui, deux nouveaux candidats s’affrontent dans SUPER-GNOGNOTTE ! Applaudissements. Bernard, qui nous vient de… Olorie-Sainte-Marron….
BERNARD Euh ! …. Non…. Oloron-Sainte-Marie!
JIMMY Oui… bon, c’est pareil! … Et Simone, la belle Simone qui nous vient, elle, de… Excusez-moi, j’ai quelques petits problèmes avec mes fiches…
Je ne retrouve pas, ce n’est pas grave, enchaînons !
SIMONE Simone lève le doigt comme à l’école, affolée. Ça va pas m’enlever des points si vous le dites pas?
JIMMY Si je ne dis pas QUOI … Simone?
SIMONE Ben… que je viens de Mazères-Lezons!
JIMMY Enthousiaste Elle vient de le dire ! Elle vient de Mazères-Lezons! On l’applaudit bien fort ! Applaudissements Et l’on passe tout de suite à la première question.
JE SUIS TRÈS INTELLIGENT : pouvez-vous mettre cette phrase au passé simple? Attention, vous avez cinq secondes…
BERNARD Perplexe Euh…
SIMONE Passé simple, passé simple… Ça me dit quelque chose… J’ai dû voir ça quand j’allais à l’école, mais alors là… Passé simple… Ce n’est pas si simple, dites donc!
BERNARD Est-ce que je peux faire coucou à Alexandre, pis à Baptiste, pis à monsieur Bezombe, je lui ai promis, pis aussi…
JIMMY Non, euh… attendez Bernard.
BERNARD… à Dédé et Marcelle, et leur petit chien Caramel, et aussi mon voisin Albert avec sa soeur Bernadette et… À cet instant, une sonnerie retentit.
JIMMY Et voilà ! Le temps réglementaire est écoulé, Simone, Bernard ! Et vous n’avez pas répondu à la première question ! Alors enchaînons tout de suite avec la deuxième question : QUELLE EST LA DEVISE DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ?
BERNARD se précipitant Le franc !
SIMONE Non ! L’euro !
JIMMY Mes amis, mes amis : la devise de la République française, voyons ! Tout le monde sait ça, c’est… c’est… Liberté… Égalité… Fra… Il attend la réponse.
BERNARD Il sonne triomphalement …pez avant d’entrer! Bernard reprend Frappez avant d’entrer !
JIMMY L’air navré Dommage, Bernard ! C’est presque ça… mais pas tout à fait ! C’est Liberté, égalité, fraternité ! Hé oui ! Et tout de suite, la troisième question : J’AI 35 ANS ET 12 ANS DE PLUS QUE KATY. QUEL ÂGE A KATY?
BERNARD L’air un peu ahuri Qui c’est ça Katy?
SIMONE Complice de l’autre candidat C’est vrai ça ! On la connaît pas, votre Katy, comment on pourrait savoir son âge? !
JIMMYSoudain inquiet, il vérifie ses fiches. Attendez ! Je relis la question : J’AI 35 ANS ET 12 ANS DE PLUS QUE KATY. QUEL ÂGE A KATY? C’est une question particulièrement difficile. J’avoue que moi-même (il insiste sur le moi-même et se désigne en bombant le torse) j’ai du mal à comprendre de quoi il s’agit… J’AI 35 ANS ET 12 ANS DE PLUS QUE KATY. QUEL ÂGE A KATY? Il y a peut-être une erreur… Cela arrive parfois, chers télespecta-teurs, chers téléspecta-joueurs, surtout, restez avec nous ! Je vous propose de passer directement à la dernière question : COMMENT S’APPELLE L’EAU QUE L’ON PEUT BOIRE?
SIMONE Euh…
BERNARD Il sonne comme un fou. Évian !
SIMONE Du tac au tac, elle espère doubler Bernard.Vittel !
JIMMY Hé non, L’air désolé pas de chance ! L’eau que l’on peut boire s‘appelle l’eau insistant sur le mot POTABLE !
SIMONE Potable?… Réfléchissant Potable…Où ça se vend, ça? J’ connais pas c’tte marque-là !
JIMMY Hélas! Jimmy marque une pause Chère Simone! Cher Bernard ! Hé oui ! L‘ordinateur me le confirme : vous êtes tous deux ex aequo à ZERO. Vous ne gagnez donc pas la magnifique machine à couper les pommes de terre en forme de ressorts offerte par la maison TOURNEDORE, notre cher sponsor, TOURNEDORE, je le rappelle, c’est le matériel de cuisine qui tourne, qui dore, et qu’on adore !Qui gagnera la magnifique machine à couper les pommes de terre en forme de ressorts offerte par la maison TOURNE-DORE, le matériel de cuisine qui tourne, qui dore, et qu’on adore?
Pour le savoir, rendez-vous demain sur le plateau de Applaudissements. SUPER-GNOGNOTTE ! Pour un nouveau numéro de SUPER-GNOGNOTTE! Applaudissements.
Avec toute l’équipe de SUPER-GNOGNOTTE! Applaudissements.
spectacle du 27 janvier 2012 programmé par l’Agora, Billère, pour plus d’informations voir Chantier Théâtre
ce qu’en disent les 509
J’ai trouvé que cette pièce de théâtre a été gâchée car les personnages ne parlaient pas, cela m’a un peu déçue. Sinon le spectacle m’a plu : la marche en crabe de la Belle sur le clavecin et les serviteurs bougeant les portes dans tous les sens m’ont amusée. Les ombres chinoises, le décor ainsi que la voix étaient parfaitement réussis.
J’ai apprécié la monstrueuse voix de la Bête et sa façon de marcher, noblement. Sa présence était comme une ombre. On distinguait bien la différence entre la Belle et la Bête : des sons gais remplis de fraîcheur et de douceur pour la première, des sons effrayants, des couleurs sombres pour le second. On voyait que la Belle vivait dans un cauchemar et qu’elle était perdue, piégée dans un labyrinthe.
En ce qui concerne le son, j’ai bien aimé les bruitages car il était possible de s’imaginer le décor rien qu’en écoutant la musique mais la musique et la voix qui accompagnaient la Bête étaient trop fortes. Pour la lumière j’ai adoré les jeux d’ombres. J’ai aussi bien aimé les serviteurs qui déplaçaient les bougies et les portes mais globalement je n’ai pas adoré le spectacle car je m’attendais à ce que les acteurs parlent.
Ce qui m’a plu dans ce spectacle vivant, c’est la musique ancienne que la Belle jouait sur son piano, les ombres chinoises et les tags de lumière. Je n’ai pas aimé la musique beaucoup trop forte : la tempête, les rugissements de la Bête surprenaient. Le décor est simple et dépouillé. Le seul élément qui est toujours présent est l’unique porte.
Il y a une scène qui m’a spécialement plu, c’est celle où la Belle se trouve devant la porte qui se transforme en miroir la représentant.
En revanche, je ne comprends pas pourquoi au début quand le père est très loin de chez lui en pleine forêt, la Belle joue du piano dans la même pièce alors que normalement elle ne devrait pas être là.
Je n’ai vraiment pas apprécié ce spectacle, je m’attendais à autre chose.
(…) les points positifs : le son raconte l’histoire pour compenser l’absence de parole, les majordomes restent immobiles malgré leur position inconfortable ou encore la contorsion de la Belle qui marche comme un crabe sur son clavecin. D’ailleurs on peut interpréter ce geste comme une transformation de la Belle en Bête. Le théâtre des ombres était magnifique.
L’hiver. Derrière les fenêtres, il neige. Dylan, Naïla et Kévin disent Mignonne allons voir si la rose… de Pierre de Ronsard
écouter aussi (cliquer sur les liens) cette Ode à Cassandre dans une mise en musique de Jehan Chardavoine (1576)
une trentaine de compositeurs dont Guillaume Costeley s’essaieront à mettre en musique ce poème.
Rencontre de la Bête et du père de la Belle en images et lecture d’un extrait du conte de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont.
« Il était dix heures du matin, quand il se leva le lendemain, et il fut bien surpris de trouver un habit fort propre, à la place du sien, qui était tout gâté. Assurément, dit-il en lui-même, ce palais appartient à quelque bonne fée, qui a eu pitié de ma situation.
Il regarda par la fenêtre, et ne vit plus de neige, mais des berceaux de fleurs qui enchantaient la vue. il rentra dans la grande salle, où il avait soupé la veille, et vit une petite table où il y avait du chocolat.
« Je vous remercie, madame la fée, dit-il tout haut, d’avoir eu la bonté de penser à mon déjeuner. »
Le bonhomme, après avoir pris son chocolat, sortit pour aller chercher son cheval, et comme il passait sous un berceau de roses, il se souvint que la Belle lui en avait demandé, et cueillit une branche, où il y en avait plusieurs. En même temps, il entendit un grand bruit, et vit venir à lui une bête si horrible, qu’il fut tout prêt de s’évanouir.
« Vous êtes bien ingrat, lui dit la Bête, d’une voix terrible ; je vous ai sauvé la vie, en vous recevant dans mon château, et pour ma peine, vous me volez mes roses, que j’aime mieux que toutes choses au monde. Il faut mourir pour réparer cette faute ; je ne vous donne qu’un quart d’heure pour demander pardon à Dieu. »
Le marchand se jeta à genoux, et dit à la Bête, enjoignant les mains :
« Monseigneur, pardonnez-moi, je ne croyais pas vous offenser, en cueillant une rose pour une de mes filles, qui m’en avait demandé.
– Je ne m’appelle point Monseigneur, répondit le monstre, mais la Bête. Je n’aime pas les compliments, moi, je veux qu’on dise ce que l’on pense ; ainsi, ne croyez pas me toucher par vos flatteries. Mais vous m’avez dit que vous aviez des filles ; je veux bien vous pardonner, à condition qu’une de vos filles vienne volontairement, pour mourir à votre place ; ne me raisonnez pas : partez, et si vos filles refusent de mourir pour vous, jurez que vous reviendrez dans trois mois. »
Le bonhomme n’avait pas dessein de sacrifier une de ses filles à ce vilain monstre ; mais il pensa, au moins, j’aurai le plaisir de les embrasser encore une fois. Il jura donc de revenir, et la Bête lui dit qu’il pouvait partir quand il voudrait ; « mais, ajouta-t-elle, je ne veux pas que tu t’en ailles les mains vides. Retourne dans la chambre où tu as couché, tu y trouveras un grand coffre vide ; tu peux y mettre tout ce qu’il te plaira, je le ferai porter chez toi. » En même temps la Bête se retira, et le bonhomme dit en lui-même, s’il faut que je meure, j’aurai la consolation de laisser du pain à mes pauvres enfants. »