dit ici (cliquer sur le lien) par Claire L. et Clara B et ici encore par Alexandre et Baptiste
Loreley Heinrich Heine (1797-1856)
Mon Cœur, pourquoi ces noirs présages?
Je suis triste à mourir.
Une histoire des anciens âges
Hante mon Souvenir.
Déjà l’air fraîchit, le soir tombe,
Sur le Rhin, flot grondant;
Seul, un haut rocher qui surplombe
Brille aux feux du couchant.
Là-haut, des nymphes la plus belle,
Assise, rêve encore;
Sa main, où la bague étincelle,
Peigne ses cheveux d’or.
Le peigne est magique. Elle chante,
Timbre étrange et vainqueur,
Tremblez, fuyez ! la voix touchante
Ensorcelle le coeur.
Dans sa barque, l’homme qui passe,
Pris d’un soudain transport,
Sans le voir, les yeux dans l´espace,
Vient sur l`écueil de mort.
L´écueil brise, le gouffre enserre,
La nacelle est noyée,
Et voila le mal que peut faire
Loreley sur son rocher.
Ich weiß nicht, was soll es bedeuten,
Daß ich so traurig bin;
Ein Märchen aus alten Zeiten,
Das kommt mir nicht aus dem Sinn.
Die Luft ist kühl, und es dunkelt,
Und ruhig fließt der Rhein;
Der Gipfel des Berges funkelt
Im Abensonnenschein. (…)