cliquer sur l’image pour entendre Mathieu, Carlos et Valentin
Sur la gravure du Hollandais Cornelis Anthonisz (XVIe siècle), l’intensité dramatique est à son comble : on assiste au moment où la tour est en train de s’écrouler sous l’effet d’une tempête divine. L’œuvre est très didactique – une banderole est déroulée, dont le texte condamne la vanité de l’œuvre. Il s’agit ici d’une métaphore de la Rome pécheresse, l’artiste flamand s’inspirant du Colisée pour représenter la tour.
Au XIXe, dans cette illustration de la Bible, Gustave Doré fait de la sombre tour de Babel frappée par la tempête l’image du destin implacable venant anéantir l’effort des hommes. Mais ce qui domine l’image, c’est la dramatisation du groupe humain, au premier plan. Le désespoir de ce personnage aux bras levés au ciel est celui de l’humanité toute entière, confrontée à des forces qui la dépassent.
lire ici pour plus d’informations et images (où ont été puisés les deux images et textes ci-dessus, au CNDP/CRDP de l’académie de Paris
le texte :
[1] Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots.
[2] Comme ils étaient partis de l’orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear, et ils y habitèrent.
[3] Ils se dirent l’un à l’autre: Allons! faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment.
[4] Ils dirent encore: Allons! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre.
[5] L’Éternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. [6] Et l’Éternel dit: Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté.
[7] Allons! descendons, et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue, les uns des autres.
[8] Et l’Éternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre; et ils cessèrent de bâtir la ville.
[9] C’est pourquoi on l’appela du nom de Babel, car c’est là que l’Éternel confondit le langage de toute la terre, et c’est de là que l’Éternel les dispersa sur la face de toute la terre.
les uns font des recherches dans les nombreux livres d’art mis à leur disposition : trouver par exemple une sculpture évoquant une scène de l’Ancien Testament, une reproduction de peinture ou une gravure représentant le jardin de l’Eden, d’Adam et Eve chassés du paradis, du sacrifice d’Isaac, de la tour de Babel, du déluge, de Moïse et les tablettes de la loi, etc.
1) Notez chaque fois le titre, le nom des auteurs Rembrandt, Le Caravage, Gustave Doré, Michel-Ange, Marc Chagall, etc.
2) Indiquez l’année de création et le lieu où l’on peut apprécier cette œuvre d’art.
3)En deux phrases, expliquez de quoi il s’agit (personnages, action).
Pendant ce temps, l’autre 1/2 groupe, visite l’exposition
600 ans d’histoire et d’art du livre,
une écoute passionnée
restitution et partage des découvertes au retour, en classe
Thibault lit L’albatros de Charles Baudelaire et Paul Retour de l’automne de Charles Juliet
L’albatros de Charles Baudelaire
L’albatros de Charles Baudelaire
Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d’eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !
L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher
Retour de l’automnede Charles Juliet
Charles Juliet
retour de l’automne
et de la solitude
les longues et moroses
journées de pluie
l’ennui
alourdit le silence
fige les heures
te livre
aux vieux démons
trop de mauvais souvenirs
encombrent ta mémoire
te reconduisent aux jours anciens
te maintiennent prisonnier
de ce qui n’est plus
nausée
du ressassement
de l’ennui
de la torpeur
des heures grises
sache une bonne fois
leur dire non
et reviens à la vie sors
va marcher sur les collines
et laisse le vent
te traverser la tête
laisse le vent
emporter tes feuilles mortes
Elle se trouve en tête du complément qu’elle introduit.
Rappel : les principales prépositions sont : à, dans, par, pour, en, vers, avec, de, sans, sous, sur (Adam part pour Anvers avec deux cents sous sûrs).
Le complément
La fonction d’un complément dépend notamment du mot ou groupe de mots qu’il complète.
ATTENTION !
Une même fonction peut être introduite par plusieurs prépositions :
Une jupe entissu, le nezde Cyrano, un pot àtabac : les compléments du nom en gras sont introduits par différentes prépositions (en pour la matière, de pour l’appartenance ou l’origine par exemple…).
Une même préposition peut introduire plusieurs fonctions :
Il est ébloui par sa beauté.> par sa beauté : complément d’agent du verbe éblouir.
Il est triste par moments.>par moments : CC de temps du verbe être.
Il passe par Paris. > par Paris : CC de lieu du verbe passer.
La préposition n’est donc pas un indicateur suffisant pour déterminer une fonction :
Pour déterminer la fonction d’un complément introduit par une préposition, il faut examiner différents cas et commencer par regarder si le mot complété est un verbe ou un nom.
a) Le mot complété est un verbe, quatre solutions
le verbe est à la voix passive, une solution :
Si le verbe est à la voix passive et s’il est introduit par par ou de, le complément qui le suit est un complément d’agent.
Le verbe est à la voix active, trois solutions :
Si le verbe est à la voix active, et s’il est suivi d’un complément introduit par une préposition, répondant à la question à qui / à quoi ?, alors ce complément est un COI (ou un COS, s’il est précédé d’un premier COI ou d’un COD).
Si le verbe actif est complété par un complément déplaçable, indiquant une circonstance qui concerne l’ensemble de la phrase, il s’agit d’un complément circonstanciel.
si le verbe actif est complété par un complément non déplaçable, qui indique le lieu ou le temps (répondant aux questions où ? quand ?), et qui ne concerne pas l’ensemble de la phrase, alors il s’agit d’un complément essentiel de lieu ou de temps.
b) le mot complété est un nom, une seule solution
Une seule solution est possible : le complément du nom. Pour s’en assurer, il faut vérifier que ce complément du nom figure bien dans le groupe nominal.