Paul-Jean Toulet, né à Pau (Basses-Pyrénées) le et mort à Guéthary (Basses-Pyrénées) le , est un écrivain et poète français, célèbre pour ses Contrerimes, une forme poétique qu’il a créée.
Poèmes de Paul-Jean Toulet
(Pau 1867- Guéthary 1920)
– « Bayonne! Un pas sous les Arceaux,
Que faut-il davantage
Pour y mettre son héritage
Ou son cœur en morceaux ?
Où sont-ils, tout remplis d’alarmes,
Vos yeux dans la noirceur,
Et votre insupportable sœur,
Hélas ; et puis vos larmes ? »
Tel s’enivrait, à son phébus,
D’un chocolat d’Espagne,
Chez Guillot, le feutre en campagne,
Monsieur Bordaguibus.
***
trois lectures de Julie en lien
Julie pour Ce fut un soir d’automne
Ce fut par un soir de l’automne
A sa dernière fleur
Que l’on nous prit pour Mgr
L’Evêque de Bayonne,
Sur la route de Jurançon.
J’étais en poste, avecque
Faustine, et l’émoi d’être évêque
Lui sécha sa chanson.
Cependant cloches, patenôtres,
Volaient autour de nous.
Tout un peuple était à genoux :
Nous mêlions les nôtres,
Ô Vénus, et ton char doré,
Glissant parmi la nue,
Nous annonçait la bienvenue
Chez Monsieur Lesquerré.
***
A Pau, les foires Saint-Martin,
C’est à la Haute Plante.
Des poulains, crinière volante,
Virent dans le crottin.
Là-bas, c’est une autre entreprise.
Les chevaux sont en bois,
L’orgue enrhumé comme un hautbois,
Zo’ sur un bai cerise.
Le soir tombe. Elle dit : « Merci,
Pour la bonne journée !
Mais j’ai la tête bien tournée… »
– Ah, Zo’ : la jambe aussi.
***
Rêves d’enfant, voix de la neige,
Et vous, murs où la nuit
Tournait avec mon jeune ennui…
Collège, noir manège.
jouer avec une strophe de son choix, rester dans la région !
avec Tom
A Pau, c’est la fin de l’hiver
Mais mon cœur est couvert
Depuis cette folle épidémie,
Je n’ai plus d’amis
avec Mathéo
Je suis parti vers Pau,
Avec sur la tête mon chapeau
J’ai vu des policemen
avec Jules
Mon papa ne dessine plus sur les peaux,
Mais moi je dessine dans mon cahier,
Sans risque, ni danger.
avec Adam
J’ai vu la pie dans son nid,
Elle avait peur des gros matous,
Car il y en avait partout
Sur la route du collège,
Il n’y a jamais de neige,
Mais il y a mes amis,
Avec qui je chante et je ris.
Quelle belle découverte! Merci!
merci pour cette fidélité !