des fragments d’inventaires glanés dans les carnets de voyage et c’est La prose du TGV, cliquer sur l’image et en voiture pour 4 minutes de souvenirs.
traces écrites, sonores, vidéos de petits travaux d'élèves, 214B du nom de l'ancienne salle de Français dans le vieux bâtiment maintenant détruit
un jeu de piste passionnant à Orsay,
un spectacle inoubliable Arlequin, valet de deux maîtres à La Comédie Italienne,
un voyage en train et surtout ces mots pour conclure
et un long texte « soufflé » par la lecture de La prose du Transsibérien de Blaise Cendrars à partir de tous les inventaires, lus d’un carnet à l’autre
La prose du TGV,
en forme d’hommage pastiche à Blaise Cendrars La prose du Transsibérien
(cliquer ici pour entendre la lecture de ce poème par un élève accompagné à l’accordéon)
En ce temps-là j’étais en mon adolescence
J’avais à peine seize treize ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance
Et j’étais déjà si mauvais poète
Que je ne savais pas aller jusqu’au bout.
« La Sncf vous souhaite la bienvenue »
Des arbres et encore des arbres,
Des trains croisés,
Neuf vaches dont une seulement est toute noire,
Des arbres dénudés,
Des rails et toujours des rails,
Des fils électriques,
Une station Total,
Des paysages enneigés,
Une maison isolée des autres, du feu sort de la cheminée,
Des tags colorés,
Des gares, Pau, Dax, Facture, Bordeaux, Tours, Poitiers,
Des enfants courent,
Un bateau sur la Gironde,
Un pont,
L’église d’un village,
Des gens pressés écouteurs sur les oreilles,
Bonnets, écharpes, anoraks, manteaux,
Le froid,
Des valises, des sacs à roulettes,
Course,
Des chariots,
Une petite fille pleure,
Un homme change la roue de sa voiture,
Une maison délabrée,
Une grue jaune,
Un vol d’oiseaux dans les nuages
Paris Montparnasse, le métro,
La foule, tout le monde court, les tourniquets, les valises qui coincent,
Les escaliers, les escalators, la queue au guichet, les portes coulissantes
Le métro Saint Paul,
La rue Charlemagne,
L’auberge du Fauconnier,
Des chambres agréables, des lits superposés, d’autres sur plusieurs niveaux, des couvertures empilées, des valises en désordre, des chips par terre, des lettres à poster, des jeux, des trousses de toilettes ouvertes, des lits défaits, des trousses, des gourdes, les carnets de voyage,
Un petit déjeuner copieux,
Nous, morts de faim,
Du chocolat et du pain frais à volonté, des chocolatines, des croissants, du jus d’orange,
Les courses dans le vieil escalier de bois,
La carte magnétique pour entrer dans les chambres,
Le veilleur de nuit,
Les quais, les bouquinistes, Le Bateau-bus, La Seine, le vent comme un soupir, les péniches amarrés, les ponts majestueux, le pont des Soupirs, faire un vœu, « j’ai ma petite idée », Paris au fil de l’eau, Notre-Dame, la Conciergerie, Le Louvre, la Tour Eiffel, au pied de la tour Eiffel, une Ferrari rouge, le musée d’Orsay, l’anniversaire de Théau, des touristes l’appareil photo en bandoulière, le bruit du moteur, enfin un peu de chaleur, sur le quai un homme se fait arrêter par un policier, des joueurs de foot chantent à pleins poumons, d’autres reviennent du salon de l’Agriculture
L’esplanade de Beaubourg, des photos souvenirs du groupe, la place des Vosges, les arbres taillés avec soin, symétrie, géométrie, harmonie, la couleur particulière des façades, l’aire de jeu, le musée Victor Hugo, la vue sur la place depuis les fenêtres, des photos, des témoignages, des manuscrits
Orsay, un jeu de piste passionnant, la grande horloge, une architecture étonnante, La nuit étoilée de Van Gogh, la quête des Fleurs blanches avec sécateur de Manet, des tableaux de Monet, Renoir et de tant d’autres, des sculptures, la caissière qui nous appelle ses chéris
Le Louvre, la nuit, Paris s’endormait, la ville s’illuminait, les vendeurs à la sauvette, les pyramides éclairées, les bassins d’eau, des reflets, le froid, la place presque déserte, les sculptures, la Vénus de Milo, les fondations, des souvenirs à revendre
La Sainte Chapelle, des vitraux qui racontent des histoires, une rosace, une cascade de couleurs, une architecture subtile,
La Comédie Italienne, des décors surprenants, de très beaux déguisements, un Arlequin taquin, des rires par dizaines, des étoiles dans les yeux à force de joie
… et des parties de loup garou, de keum, de président, de poker, si !!! des tonnes de bonbons, malabars, carambars, fraises tagada, orangina, scoubidou, schtroumph, et bien d’autres encore, et surtout, surtout, des secrets et des rires partagés pour ces quatre jours sans se quitter !
Il faut sauver Saïd, Brigitte Smadja (déjà cité ici)
Janvier: des fleurs blanches dans un musée (p 42, éd. Ecole des Loisirs)
(…) « Dans une salle, un petit tableau représentait des fleurs blanches sur un fond noir. Combien de temps je suis resté devant ses fleurs ? Je ne me souviens pas, mais plus je les regardais, plus j’étais heureux dans un monde sans mots, sans sons, comme Mounir quand il fait ses puzzles, qu’il rassemble un à un tous les morceaux pour construire ses paysages. (…) Dans le train du retour, j’ai relu mon carnet et j’ai montré les croquis du tableau à Antoine, mes fleurs étaient moches, mais je m’en souviendrai toujours.
– C’était un tableau de qui ? m’a demandé Antoine.
J’avais oublié d’écrire le nom du peintre. »
.. salle 29, 30 : où sont Les pivoines blanches et sécateur sur fond noir de Manet ?
musée d'Orsay, notice
pour en savoir davantage, lire ici
à moins que ce ne soit un tableau d’Henri Fantin-Latour ?
ou encore cet autre de Manet ?
ou celui-ci toujours de Edouard Manet ?
Vases de pivoines sur piédouche
mais ce ne sont plus les fleurs résolument blanches du premier tableau… que nous aurons cherchées sans les découvrir. Salle 29 annonçait pourtant le site du musée… mais peu importe au fond, un beau voyage au pays des fleurs.
compagnons de tous les instants
On guette le soleil, non, il fait toujours aussi froid et humide, le soleil ce sera chez nous, pour le retour. Quelques images.
Sainte Chapelle,
atelier architecture, Cluny,
les activités s’enchaînent sans anicroches. Tout le monde est à l’hôtel, dernière nuit, sommeil difficile à trouver…
pas le bon chargeur, plus de batterie, alors vite à l’essentiel, tout le monde dort, pique-nique place des Vosges, il faisait froid, Théau a été fêté sur le Batobus, un A/R à pied au Louvre arraché au vote, un vote serré, la journée a été fatigante et la perspective d’une simple partie de cartes ou d’un Loup Garou (jeu de rôles) entre amis bien tentante. Quelques images.
départ de Pau à48, tout le monde est là, le train finit par arriver,
jeu de cartes, bavardages, photo, carnet de voyage, les six heures passent comme l’éclair,
plaines enneigées, Paris s’annonce,
photo Apolline Catté
Montparnasse, « Vite mon sac ! »
les escaliers roulants, les attentes,
acheter des tickets de métro, la queue au guichet,
enfin le ciel de Paris, rue Fauconnier, quatorze heures à peine,
tous au Batobus ! un premier s’éloigne sous notre nez,
la Conciergerie, la tour Eiffel, Notre-Dame, et retour, découverte des chambres, repas à 20h30, 22 heures les couloirs sont calmes, tout le monde dort.